Article de la Revue de l'Inde n°6

AYURVEDA

Science de la vie

Dand l'Inde traditionelle, on ne « pratique » pas l'ayurvéda, comme on pratiquerait un régime, pendant une certaine période pour améliorer sa santé globale.

L'ayurvéda est conçue comme un système de vie repossant sur des savoirs, des connaissances « médicales », tant sur la plan physique que spirituel, et qui permet de maintenir la bonne santé, tout au long de la vie.

Bien qu'étant le système de guérison naturel ( et faisnt partie intégrante de la culture indienne), l'ayurvéda insiste sur la conservation du bien être tout au long de la vie, tout en assurant la possibilité de corriger ou mieux, de rééquilibrer les trois grandes tendances de l'individu ( les doshas: vata pitta et kapha) dépendant eux mêmes des cinq éléments que sont la Terre, l'Eau, le Feu, l'Air et l'Ether.

En fait, dans le système indien, tout concept est « religieux » par essence ( dans le sens ethymologique du terme: relier le ciel et la terre); l'individu en tant que tel n'existe que parce qu'il est intégré dans un système global sensitif, social et divin.
Du fait de ce principe de non segmentation, on peut voir que la médecine ayurvédique est hoilistique par essence et que ses méthodes de guérison sont natuerelles par esence.

Les maux de l'individu ne concernent pas seulement les symptômes corporels, les déséquilibres psychologiques et émotionnels qu'il éprouve mais ceux ci sont autant intimement liés que faisant partie d'un vaste tout, qui permettra au connaissant de découvrir les facteurs constitutionnels, les causes profondes qui provoquent la maladie chez l'individu en question, et permetra ainsi, en lui expliquant clairement et en détail, de recommander les traitements curatifs pour chaque constitution tels que régime alimentaire, recommandation de style de vie et remèdes de plantes.

La guérison dans l'ayurvéda vise à faire prendre conscience au patient à devenir un acteur actif de son propre processus de guérision.

Comme toute médecine, l'ayurvéda aussi comporte différentes sections :
la médecine interne
les maladies de la tête et du cou
la chirurugie
la traitement des empoisonnements
la pédiatrie
le rajeunissement
l'utilisation des aphrodisiaques
la psychologie

Comme tout système médical, l'ayurvéda a ses propres méthodes de diagnostic:
la prise de pouls
l'examen de la langue
l'examen de la voix
l'examen de la peau
l'examen des yeux
l'examen de selles
l'examen des urines
et l'examen général
L'ayurvéda ne doit donc pas, dans l'imaginaire populaire, être considéré comme une science « magique » car reposant sur des principes de diagnotics, de traitements physiques et psychologiques et de prescriptions de « médications ».

Holistique car prenant soin du corps et de l'esprit, l'ayurvéda est aussi religieux( comme défini plus haut) car basé sur le grand courant de la pensée védique spirituelle.
On peut dire que l'aspect médical de la science védique est l'ayurvéda comme la branche pratique pour le développement de la conscience est le système du Yoga.

Religieux l'ayurvéda l'est aussi de part son histoire « mythique » et son but.
C'est une double hélice de connaissances et de pratiques qui est decendu du Ciel vers la Terre, pour mermettre à la Terre de ejoindre le Ciel.

De même que Purusha a besoin de Prakriti pour qu'il puisse par elle, prendre conscience de sa propore existence et de sa propore conscience, de même dans l'hélice descendante, il est dit que l'ayurvéda a été transmis du royaume des dieux et des divinités célestes par Indra aux Rishis de l'Himalaya.
Ces sages transmirent leurs savoirs d'âge en âge jusqu'à ce que petit à petit le codifier et le segmenter pour éviter les utlisations douteuses.
Les traités d'ayurvéda ne sont pas logiques et linéaires comme ceux dont on a l'habitude en Occident, mais plutôt comme appartenant à une logique à spirales. Un chapitre pris au hasard ne donnera ni la question concrète à laquelle il est censé répondre et encore moins la réponse à la question qui n'a pas été posé ( on peut faire le parallèle avec les Yogas sutras de Patanjali, qui bien qu'il y ait un fil conducteur, sutra, ne peut de comprendre que dans sa globalité et commenté par un maître vu la concision, et les différentes interprétations possibles).

Exercice ardu de compréhension, cette méthode décourage ceux dont l'ambition est basé sur le profit immédiat, et encourage les ambitions positives; tout comme la régularité fastidieuse des exercices de yoga procure une fois l'habitude prise, tout le bénéfice éspéré.

Nous avons rapidement évoqué l'hélice qui est descendu des cieux vers la terre, qu'en est il de l'hélice ascendante?

En harmonisant le corps ( en fonction de la prakriti de chacun), en corrigeant les dééquilibres provoquant la malaldie [ soin du corps] en contrôlant le mental [ soin de l'esprit et pratique des exercices de yoga], l'ego met e marche un processus karmique qui nous délie des renaissaces et transmigrations, c'est à dire la répétition des souffrances.
Ceci afin d'atteindre une réalité ou état de pure conscience au delà de la pensée où se trouve la paix.
Ainsi peut être résumé le but de la longéivité, de la science de la vie.

Qu'en est il dans le monde actuel et comment concrètement peut on « voir » ce qu'est l'ayurvéda aujourd'hui ?
Pour commencer on peut dire qu'aprés l'engouement pour la médecine chinoise, l'ayurvéda a le vent en poupe tant en Occident que dans sa terre natale.

La segmentation et la codification de l'ayurvéda a permis la création de centres médicaux ayurvédiques. Bien que l'auyurvéda insiste fortement sur les méthodes spirituelles et les tes techniques de méditation, on peut néanmoins l'utiliser comme un siple système de guérison aux côtés de la médecine allopathique tel qu'utilisé souvent en Inde, sans prendre en compte des pratiques plus intériorisées.
Bien que cela réduise le chmap d'action de l'ayurvéda, cela n'empêche pas de guérir le patient.

L'Inde n'a jamais été un continent fermé sur lui même, et a touours été et est toujours un vste champ d'interconnexions culturelles, scientifiques et religieux.
L'inde a influençé le rste du monde par sa culture plurimillénaire, sa science védique,son système de philosophie religieuse, même si cela n'st pas encore comunément reconnu et admis.
De même, l'Inde a eu la capacité de digérer et de faire sienne toutes les influences culturelles venues de l'extérieur de ses frontières fluctuantes, que ces apports aient pris le visage d'échanges commerciaux, de « mariages » entre royaumes aussi lointain que le Siam, ou de façon plus violentes les invasions musulmanes ou les différentes colonisations européennnes.
Les savoirs antiques et la digestion lente des méthodes technologiques occidentales modernes, place l'Inde parmi les grands de la médecine et de la pharmacie; et la dichotomie entre « médecine moderne » et « médecine traditionnelle » n'existant pas dans le sens courant occidental, dans un certain sens, la floraison des centres ayurvédiques tant en Inde qu'en Occident est une preuve, non seulement du savoir-faire et d'une conception « moderne » de l'ayurvéda mais aussi de la capacité de l'ayurvéda qui, loin d'être un système rigide et figé, montre à quel point, elle était dés le départ adaptable à l'hommeau cours des siècles.
Les centres de sions ayurvédiques médicaux ou non, exostent maintenant presque partout dans le monde. Dans certains pays, l'aspect médical n'es pas reconnu, par exemple en France; de même que le terme « masssage » est réservé et ne peut être utilisé pour l'abhyanga.

Ceux qui s'interessent aux centres ayurvédiques et à l'ayurvéda dans son aspect holistique ont maintenant à leur disposition tous les moyens nécesssaires pour trouver les centres d'études ou les centres de soins etc...
A chacun de séparer ensuite le bon grain de l'ivraie .

Mais qu'en est il pour le quidam tout venant?
La plupart du temps, loin de ces centres reconnus et ayant pignon sur rue, il n'a comme information plus que succinte, que le « masssage de bien être ayurvédique », les « soins de santé de tradition indienne » etc..
Ce qu'il faut voir à travers cette offre de plus en plus importante, souvent incorporé dans des centres de soins esthétiques, ou organisé chez un chacun dans son domicile, c'est le besoin de ces personnes qui voudraient rerouver tout à la fois, le médecin , le guérisseur, le prêtre à qui on se confessait, le psychanalyste etc, le tout en une personne qui pourrait les guider sur le plan physique ( guérison de la maladie) et psychologique.
C'est un besoin qui peut paraître étrange dans un monde où les moyens de communications n'ont jamais été aussi prolifique que de faible coût, que de vouloir retrouver le sens du contact dans tous les sens du terme.
L'offre prolifique répond, on peut dire, à une demande inconsciente , tout aussi prolifique; mais là aussi et là surtout, il faut séparer le bon grain de l'ivraie.
Pour ma part, pour essayer de comprendre un tant soit peu ce phénomène de la mode ayurvédique, je me suis entretenu avec 2 personnes pratiquant des « soins corporels ayurvédiques ».
Ces personnnes n'ayant pas été chosi au hassard et n'étant que 2, on ne pourra tirer aucune conclusion générale; mon interêt s'est porté sur ces personnnes pour ce qu'elles sont, à savoir:
l'une est partie de l'occident à la rencontre de l'indeet de layurvéda
et l'autre personne est né et a vécu au Kérala, immergé dans une culture sans segmentation entre ayurvéda, yoga, kalaripayat.
Ces deux visions de la pratique en France sont, néanmoins riches d'enseignements, bien que très personnelles.