Yoga Sutras de Patanjali

Yoga Sutras

Une pratique traditionnelle indienne d'une très grande anciennenté a été codifiée sous forme de Traité par Patanjali.

Le mot sutra désigne en sanscrit le fil du collier et par extension le fil conducteur d'un raisonnement, d'où les 195 aphorismes qui constituent le Yoga Sutras.

Dans les enseignements traditionnels en Inde, ces aides-mémoire étaient destinés à être appris par coeur par les élèves; de plus, en sanscrit, chaque mot ouvrant un large éventail de sens, la compréhension de la lecture du Yoga Sutra ne pouvait se faire qu'à la lumière de la pratique qui est indossociable de la théorie.

La pratique du Yoga, traditionnellement, a pour but, la liberté; se libérer de la loi du Karma ou loi de cause à effet, se libérer des entraves de la condition humaine, devenir un Jeevan Mukta, un éveillé vivant.

Le Yoga Sutra de Patanjali développe sa pensée de façon typiquement « indienne »; non linéaire ( conformémént à la logique occidentale), elle revient plusieurs fois sur un même thème pour l'élargir et l'approfondir en s'exprimant en spirales, comme l'énergie elle même.

Faisant appel à des images, donc à la sensibilisation, elle fait donc appel forcément à l'interprétation.

Quatre chapitres composent le Yoga Sutras de Patanjali

Samâdhi Pâda

Sâdhana Pâda

Vibhûti Pâda

Kaïvalya Pâda


........à suivre........

Nous parle de la direction du yoga, de sa finalité qui est le Samâdhi, état déconditionné dans lequel on fait un avec la vie. Moyens d'y parvenir, obstacles et moyens de suppression de ces obstacles et stades du Samâdhi
51 versets

1. Maintenant le Yoga, de façon ininterrompue va être enseigné.
Atha Yogânushâsanam

2. Le Yoga est l'interruption des perturbations du mental.
Yogashchittavrittinirodhah

3. Alors notre Conscience s'établit dans sa propre forme.
Tadâ drashtuh svarûpé avasthânam

4.Autrement, il y a identification avec les perturbations (du mental).
Vrittisârûyam itaratra

5. Les modifications (du mental) au nombre de cinq sont douloureuses ou non.
Vrittayah panchatayyah klishta aklishtâh

6. Le juste raisonnement, la pensée eronnée, l'imagination, le sommeil, la mémoire.
Pramâna viparyaya vikalpa nidrâ smritayah

7. La connaissance directe, la déduction, la tradition font le raisonnement juste.
Pratyaksha anumâna âgamah pramânâni

8. L'erreur est une fausse connaissance non établie dans la conscience profonde.
Viparyayo mithyâ jnânam atadrûpa pratishtam

9. L'imagination est une substance vide qui s'appuie sur la connaissance de la parole.
Shabdajnâna anupâtî vastu shûnyo vikalpah

10. Le sommeil avec rêves est une perturbation du mental qui se sert comme support les expériences qui n'existent pas.
Abhâva pratyaya âlambanâ vrittir nidrâ

11. La mémoire est le fait de ne pas enlever l'expérience de l'objet expérimenté.
Anubhûta vishaya asampramoshah smritih


à suivre

12. Par une pratique intense, sans passion, les pensées automatiques s'arrêtent.
Abhyâssa vaïrâgyâbhyam tan nirodhah

13. Alors, pour s'établir en soi même, il faut un effort énergique dans la pratique intense.
Tatra sthitau yatnobhyâsah

14. Mais elle, pratiqué longtemps, de façon ininterrompue avec ferveur et persévérencedevient alors une base solide.
Sa tu dîrghakâl nairantarya saktâra âdara âsevito dridhabhûmih

15. Lâcher prise c'est accepter ce qu'on voit ce qu'on entend ( le monde qui nous entoure) sans désir dans un état de profonde conscience.
Drishta anushravika vishaya vitrishnasya vashîkâra samjnâ vaïrâgyam

16. Cela, dans la plus profonde conscience de Soi, c'est le détachement vis à vis des Gunas.
Tat param purusha khyâter guna vaïtrishnyam